
COMMUNIQUE
Philippe Gomès
Député de Nouvelle-Calédonie
Au lendemain d’un jour particulier dans l’histoire de l’Assemblée nationale, je suis intervenu mercredi 14 janvier afin de saluer les français des Outre-mer qui se sont rassemblés le 11 janvier pour dire, eux aussi, leur « indignation et horreur face à la barbarie », et « leur attachement indéfectible à la liberté, à la laïcité et aux valeurs républicaines ».
J’ai ensuite interpellé la ministre des Outre-mer sur la situation du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie démissionnaire depuis maintenant plus de 5 semaines.
J’ai insisté sur le fait que cette situation ne pouvait perdurer d’abord parce que « il faut respecter la volonté des calédoniens qui lors des dernières élections provinciales ont fait de Calédonie ensemble la première formation politique de Nouvelle-Calédonie », ensuite parce que « nous avons des réformes économiques et sociales importantes à mener et que seul un exécutif de plein exercice peut les conduire ».
La ministre des Outre-mer a d’abord rappelé que « le gouvernement peut seulement aujourd’hui expédier les affaires courantes » et qu’il ne peut ni « prendre à bras le corps les difficultés économiques et sociales considérables qui se posent en Nouvelle-Calédonie » ni « travailler utilement pour préparer la sortie des Accords de Nouméa ».
Qu’en conséquence, elle souhaitait que les partis politiques « remettent sur pied un gouvernement avec un président et un vice-président ».
Elle a conclu son propos en indiquant qu’à défaut « le Gouvernement [de la République] serait obligé de prendre les initiatives qui s’imposent »
Par son intervention, la ministre a rappelé l’essentiel que certains ont perdu de vue : un gouvernement qui expédie les affaires courantes est par nature transitoire et ses compétences résiduelles… Et si les choses n’évoluent pas, l’Etat prendra « les initiatives qui s’imposent ». En l’espèce, la seule possible, aux termes de la loi organique, c’est la dissolution du congrès par décret pris en Conseil des ministres.