
( 15 décembre 2015 ) Philippe Gomès : « Guyèdre Wamedjo, ancien maire de Poya, homme engagé plus que tout autre dans la vie de son pays vient de tirer sa révérence. C’est un calédonien d’exception qui s’en va. Son énergie inépuisable, son optimisme, sa persévérance, son ouverture aux autres, son sens de l’intérêt général, son dévouement hors normes vont nous manquer.
Au revoir “citoyen”.
(Photo: rencontre à la fête des terroirs à Poya en juillet 2015) »
Nicole Robineau : « 13 décembre 2015. J’apprends aujourd’hui le décès de Guyèdre Wamedjo, ancien maire de Poya et surtout un ami fidèle et cher à mon père, Paul Robineau, qui l’avait proposé aux plus hautes décorations nationales pour ses multiples engagements citoyens. Il était en effet de ces bâtisseurs d’une Calédonie que l’on aime : dynamique, chaleureuse, tolérante, respectueuse, créatrice, généreuse, conviviale…merci pour cet héritage, Guyedre et en souvenir de toi, cette photo prise à Poya, il y a quelques mois…un peu floue, autant que ma vue mouillée des larmes du départ d’un ami de la famille autant que d’un personnage qui aura marqué son temps et son pays.
A sa famille et à ses proches j’adresse toute mon affection. »
Nicolas Metzdorf : « Comme ces époques que l’on n’imagine pas changer, comme ces rivières que l’on n’imagine pas tarir, comme ces mains que l’on n’imagine pas trembler, cette vie était donc elle aussi éphémère ?
Pourtant c’était un monument. Une assurance de voir ce que j’avais toujours vu, d’entendre ce que j’avais toujours entendu, un repère dans une vie agitée, ce socle était toujours là. Du petit blond de l’école maternelle de Poya à l’élu du Congrès aujourd’hui j’étais resté son coucouna, ce surnom qu’il m’avait donné et que seuls les gens de Poya connaissent.
Beaucoup de plumes écriront sur lui bientôt, diront qu’il fut un emblème Calédonien, du sport, de la politique, de la religion et de la vie associative. Et ils auront raison. Mais ce qu’ils écriront ne sera jamais assez fort pour représenter ce qu’il était pour la Nouvelle-Calédonie.
Je n’écrirai pas tout ça. C’était juste mon tonton et aujourd’hui je suis triste comme cela faisait longtemps que je ne l’avais pas été.
J’espère que ce Dieu auquel il fut si dévoué le prendra bien à sa droite, parce que s’il y en a un qui le mérite le plus au monde, c’est bien mon tonton Guyèdre. »